Stefan Boehm, directeur des finances chez DTD Group Allemagne

Que faites-vous à DTD ? Qu’apportez-vous personnellement à la société ?

Depuis dix ans, je suis responsable des finances du groupe DTD. Une bonne partie de mon travail consiste à gérer le cash flow et une autre est le support de nos filiales sur toutes les questions de finances. Je suis par conséquent le premier contact de nos partenaires bancaires et des sociétés de loteries de chaque État.

Vis-à-vis de nos clients, un de mes rôles préférés est le versement de leurs gains.

Présentez-nous DTD, pour que nos lecteurs français comprennent d’où vient la méthode SuperChance100.

DTD Allemagne existe depuis 2002. Nous sommes spécialisés dans les regroupements de joueurs de loterie dans sept pays d’Europe.

Comment est venue l’idée que le jeu en communauté pouvait devenir une entreprise en plus d’un loisir ?

C’est l’ouverture permise par internet qui nous a convaincus de nous mettre sur le marché en tant que prestataire de service pour les regroupements. Nous avons commencé sur internet. Par la suite, nous avons aussi cherché à devenir partenaire des grandes maisons d’édition, des médias et télévisions pour établir des regroupements de joueurs de loterie pour eux.

Qui sont les mathématiciens qui ont mis au point les formules brevetées et utilisées par SuperChance100 ?

En 2004, trois élèves du comté de Francfort, en Allemagne, ont gagné la plus grande compétition de technique et des sciences pour des jeunes en Europe. Dans leur travail, ils ont analysé le comportement des joueurs à la loterie. Ils ont cerné des chiffres et des combinaisons de chiffres qui sont plus joués que d’autres. Le fait de les jouer plus a comme conséquence que les gains sur ces chiffres sont inférieurs. Moins un chiffre est joué, plus grande est la probabilité d’avoir un meilleur gain. Sur la base de cette étude, nous avons créé un système de quotas supérieurs. Donc, ce système n’augmente pas la probabilité d’avoir une combinaison gagnante, mais en cas de gain, la probabilité qu’il soit supérieur à la moyenne est augmentée. Après la publication de leur étude, à DTD, nous avons pris contact avec les élèves afin de pouvoir utiliser ce système en exclusivité.

Qu’est-ce que ça apporte à DTD de bénéficier d’un système primé ?

L’étude a pu être étendue à d’autres pays et loteries. À DTD, nous avons adapté nos services dans différents pays et au sein de nos différentes filiales.

Depuis combien de temps le jeu en communauté fonctionne-t-il en Allemagne (avec le loto allemand) ?

Depuis qu’il existe des loteries, des gens se réunissent entre collègues ou amis pour jouer plus de grilles ensemble. En Allemagne, les services commerciaux de regroupements de joueurs existent depuis les années 70. Donc un peu plus de 40 ans.

Il n’est pas encore bien répandu en France de jouer à plusieurs, en tout cas de façon optimisée. Pensez-vous que cela vienne d’une différence de nationalité ? Comment convaincre les Français ?

Pour les Allemands, le plus important est de bien présenter les faits et tous les détails du service. Ils veulent savoir exactement à quel moment ils paient, quand et comment ils reçoivent leurs grilles, comment la répartition des gains est calculée, et quand et comment ils reçoivent leurs gains. Je ne connais pas assez bien la France et les Français mais je serais étonné que ce soit très différent, vu que les mentalités dans nos deux nations me semblent bien proches.

Est-ce que DTD est présente dans d’autres pays que l’Allemagne et la France ? Est-ce un projet de vous étendre encore ?

DTD est présente en France, en Italie, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Autriche, en Suède et en Espagne. Tous les deux à trois ans, nous étudions l’éventualité d’un nouveau marché. Pour cela, nous analysons les loteries, la compatibilité légale de notre modèle, le comportement de jeu et la structure du marché.

En France, depuis des années, on parle de crise. En tant qu’entreprise internationale, vous avez une vue assez large. Comment voyez-vous la situation dans l’Hexagone?

D’un point de vue allemand, nous n’estimons pas que la France est en crise. Chez nous, les médias ne parlent pas d’une crise économique en France. Ce que nous voyons, c’est une crise européenne sur plusieurs sujets, comme le chômage des jeunes, la croissance économique ou l’assainissement du budget. Les discussions autour de la durée de vie professionnelle nous semblent exister dans chaque pays d’Europe aussi.